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Le liberalisme economique

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Le liberalisme economique Empty Le liberalisme economique

Message  riri Mar 9 Oct - 23:32

Un extrait issu des oeuvres d'Adam Smith, un des fondateurs du libéralisme économique, et la référence des économiste moderne (au sens de premier économiste moderne).


Le commerce d'une compagnie par actions est toujours
conduit par un corps de directeurs, et, à la vérité, ce corps est
souvent sujet, sous beaucoup de rapports, au contrôle de l'assemblée
générale des propriétaires (des actionnaires). Mais la majeure
partie, de ces propriétaires ont rarement la prétention de rien
entendre aux affaires de la compagnie, mais bien plutôt, quand
l'esprit de faction ne vient pas à régner entre eux, tout ce qu'ils
veulent, c'est de ne se donner aucun souci là-dessus, et de toucher
seulement l'année ou les six mois de dividende, tels que la direction juge à propos de les leur donner, et dont ils se tiennent
toujours contents. L'avantage de se trouver absolument délivré de
tout embarras et de tout risque au delà d'une somme limitée,
encourage beaucoup gens (qui, sous aucun rapport, ne voudraient
hasarder leur fortune dans une société particulière), à
prendre part au jeu des compagnies par actions. Aussi ces sortes
de compagnies attirent à elles des fonds beaucoup plus considérables
que le commerce ne peut se flatter d'en réunir. Le capital de la Compagnie de la mer du Sud se trouva monter une fois à
plus de 33 millions 800 mille livres sterling (plus de 700 millions
de francs). Le capital, portant dividende, de la Banque d'Angleterre, monte actuellement à 10 millions 780 mille livres (environ
250 millions de francs). »
A dire vrai, c'est surtout aux entreprises dee commerce étranger
que s'appliquait le régime des compagnies par actions (Compagnie
royale d'Afrique, Compagnie tle la baie d'Hudson, Compagnie de
la mer du Sud, Compagnie des Indes orientales).
« Un auteur français, très distingué par ses connaissances en
économie politique, l'abbé Morellet, donne la liste de cinquante cinq
compagnies par actions qui se sont établies en divers endroits
de l'Europe depuis 1600, et qui, selon lui, ont toutes failli par les
vices de leur administration, quoiqu'elles eussent des privilèges
exclusifs. »
« Les seuls genres d'affaires qu'il parait possible, pour une
compagnie par actions, de suivre avec succès, sans privilège
exclusif, ce sont celles dont toutes les opérations peuvent être
réduites à ce qu'on appelle une routine, ou à une telle uniformité
de méthode qu'elles n'admettent que peu ou point de variation.
De ce genre sont : 1° le commerce de la banque; 2° celui des assurances
contre l'incendie et contre les risques de mer et de capture
en temps de guerre; 3° l'entreprise de la construction et de l'entretien
d'un canal navigable; et 4" une entreprise qui est du même
genre, celle d'amener de l'eau pour la provision d'une grande ville.
« Quoique les principes du commerce de banque puissent paraître
tant soit peu abstraits et compliqués, cependant la pratique est
susceptible d'en être réduite à des pratiques constantes. Se départir
une seule fois de ces règles, en conséquence de quelque spéculation
séduisante qui offre l'appât d'un gain extraordinaire, est
une chose presque toujours extrêmement dangereuse, et tres
souvent funeste à la compagnie de banque qui s'y expose. Mais la
constitution d'une compagnie par actions rend, en général, ces
compagnies plus fortement attachées aux règles qu'elles se sont
faites, mieux qu'aucune société particulière. Aussi les principales
compagnies de banque de l'Europe sont-elles des compagnies
d'actionnaires, dont plusieurs conduisent très heureusement leurs
affaires sans aucun privilège exclusif. Le seul dont jouisse la
Banque d'Angleterre consiste à ce qu'aucune autre compagnie de
banque en ce royaume ne peut être composée de plus de six personnes.
Les deux banques d'Edimbourg sont des compagnies par
actions, sans aucun privilège exclusif.
« Quoique la valeur des risques, soit du feu, soit des perles par
mer ou par capture ne puisse guère se calculer peut-être bien exactement,
néanmoins elle est susceptible d'une évaluation en gros qui
fait qu'on peut, à un certain point, l'assujettir à une méthode et
à des règles précises. Par conséquent, le commerce d'assurance
peut être fait avec succès par une compagnie par actions, sans
aucun privilège exclusif. La compagnie d'assurance de la ville
de Londres et celles du change royal n'ont aucun privilège de ce
genre.
« Quand un canal navigable est une fois achevé, la direction de
l'affaire devient tout à fait simple et facile et elle peut se réduire à
une méthode et à des règles constantes. On y peut encore réduire
la confection d'une de ces sortes d'ouvrages, puisqu'on peut contracter
avec les entrepreneurs à tant par toise, à tant par écluse.
On en peut dire autant d'un canal, d'un aqueduc ou d'un grand
conduit destiné à amener l'eau pour la provision d'une grande
ville. De telles entreprises peuvent donc être régies, et elles le sont
aussi très souvent, par des compagnies d'actionnaires, sans aucun
privilège exclusif.
« Cependant, il ne serait pas raisonnable d'aller ériger pour une
entreprise quelconque, une compagnie par actions, uniquement
parce que cette compagnie serait capable de conduire l'entreprise
avec succès, c'est-à-dire d'aller exempter un certain nombre de
particuliers de quelques-unes des lois générales auxquelles tous
leurs citoyens sont assujettis, uniquement parce que ces particuliers,
à l'aide de cette exemption, seraient en état de faire bien
leurs affaires. Pour qu'un pareil établissement soit parfaitement
raisonnable, outre la condition expliquée ci-dessus, c'est-à-dire la
possibilité de réduire l'entreprise à une méthode et à des règles
constantes, il faut encore le concours de deux autres circonstances.
La première, c'est qu'il soit évidemment démontré que l'entreprise
est d'une utilité plus grande et plus générale que la plupart des
entreprises particulières de commerce; et la seconde, c'est qu'elle
soit de nature à exiger un capital trop considérable pour être
fourni par une société particulière. Si un capital modéré suffisait
pour l'entreprise, sa grande utilité seule ne serait pas une raison
pour qu'on dût ériger une compagnie par actions, parce que, dans
ce cas, il se présenterait bientôt des spéculateurs particuliers qui
rempliraient aisément la demande à laquelle cette entreprise aurait
pour effet de répondre. Ces deux circonstances concourent dans les
quatre genres de commerce dont il est question plus haut...
« Excepté les quatre genres de commerce dont j'ai fait mention,
je n'ai pu parvenir à m'en rappeler aucun autre dans lequel se
trouvent concourir tontes les circonstances requises pour justifier
l'établissement d'une compagnie par actions. La compagnie de
Londres pour le cuivre anglais, la compagnie pour la fonte du
plomb, la compagnie pour le poli des glaces, n'ont pas même le
prétexte d'aucune utilité, générale, ou seulement particulière dans
les objets dont elles s'occupent, et ces objets ne paraissent pas
exiger des dépenses qui excèdent les facultés d'une réunion de plusieurs
fortunes privées.


A débattre, mais je trouverait pas déconnant, de ne rendre possible les actions que sur les 4 classifications dont il parle. Ca éviterait beaucoup les abus qu'il prevoit, et qu'on connait bien a notre epoque.

riri

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Message  obit Mer 10 Oct - 14:28

C'est super lourd à lire comme truc -_-*

considérant le nombre de compagnie déjà dans le système de l'actionnariat, il me semble difficile de revenir en arrière. Par contre, je note le fait qu'Adam Smith parle du fait de savoir être raisonnable en toute circonstance, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Les grands actionnaires (via des société de holdings et des banques d'investissement) réclament une augmentation de leur dividende de 20% par an, ou plus, même si l'entreprise ne va pas bien.

D'une manière générale, le système dans lequel on vit n'a plus de "raison". Parce que je pense qu'on perd la raison lorsque Peugeot annonce 3000 licenciement, l'action grimpe en flèche, lorsque l'état dit qu'il va falloir discuter, l'action s'écroule, le tout dans le même journée... Il faut trouver les bons éléments pour réguler le système, en ramenant l'économie de capital dans le monde "réel", c'est à dire dans le raisonable. Je propose donc 2 ou 3 trucs.

Au niveau des entreprises cotées en bourse :
1) L'augmentation des dividendes d'une année sur l'autre ne peut dépasser en pourcentage l'augmentation de chiffre d'affaire de l'entreprise.
2) Une entreprise licenciant pour des raisons économiques, ou n'embauchant pas pour des raisons économiques, ne peut pas remettre de dividende ou de stock option, ou toute autre forme de récompense à ses actionnaires.
3) Lors d'une croissance formidable de l'entreprise, une entreprise ne peut en aucun cas attribuer plus de 15% de son chiffre d'affaire au dividende et autre récompense pour ses actionnaires.

Au niveau banque et assurance :
1) Il est obligatoire pour une banque ou une assurance de posséder une réserve d'argent réel minimum (a définir précisément), de façon a s'auto-assurer en cas de crack boursier. (Je pense à une réserve au moins égale à l'argent investi en bourse, mais faut y réfléchir mieux que ça)
2) Une banque officiant en France et possédant une antenne dans un paradis fiscale n'a pas le droit d'y faire transiter plus de 5% de son flux d'argent total. (Voir l'enquête "L'Affaire Clearstream Expliquée à un Ouvrier De Chez Daewoo" pour mieux évaluer le pourcentage)
3) Interdiction d'investir de l'argent créé par la dette en bourse. (Soit 90% à 98% de l'argent circulant dans le monde aujourd'hui)

Enfin, dans tous les cas, je pense que le système d'investissement coopératif plutôt que l'actionnariat doit-être proposé aux entreprises en Europe. Cela évitera la mégalomanie et les dérives du capitalisme. On peut conserver le système d'actionnariat en tant que tel pour les 4 éléments proposés par Smith; même si je pense que l'acheminement d'eau à une ville devrait-être fait par l'état...

obit

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Message  riri Mer 10 Oct - 23:14

Je met de coté les propositions que tu fais, je reviendrais dessus plus en détail après, mais je veux souligner la question de l'interdiction de l'investissement de l'argent de la dette. C'est essentiel a débattre.

Pourquoi ?

Par principe l'argent est une reconnaissance de dette.
Le billet de banque est peu ou prou un billet d'action, mais qui a pour garant un état (ou un regroupement d'état).

Pour moi on ne peux pas empêcher d'investir de la dette dans un système capitaliste.

Je dirais même qu'investir de la dette, c'est un excellent moyen de produire de la richesse propre (sans effort de travail), qui a bon escient pourrait soutenir le travail. La où ça ne va pas c'est quand trop de monde veut récupérer son bout de dette d'un coup. Il y a un effondrement de la valeur (cf systeme de Law)

Une solution au lieu d’empêcher d'investir de la dette, pourrait être de geler (décaler) le remboursement d'une dette tant que cette investissement n'est pas entrée dans une phase productive. Empêcher les capitaliste frileux de tomber sous le coup des spéculateurs.

J'essaie de conceptualiser ça dans ma tête en ce moment mais entre un Marx qui veut le capital comme propriété de tous, et un Smith qui veut un actionnariat d'utilité générale, je me dis que ce n'est pas le capital qu'il faut réguler, mais les capitalistes ^^

D'ailleurs je me demande si c'est pas ce que fait la chine enfait... d'une certaine manière.

riri

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Message  obit Jeu 11 Oct - 0:17

Quand je parle d'investir l'argent créé par la dette, je m'exprime mal.

Lorsque l'on emprunte 1 euro à une banque, elle est autorisé à créé 9 euros supplémentaire virtuellement pour l'investir. 9 euros, c'est pour un emprunt quelconque. Pour un placement à risque ça peut monter plus haut...
Bref, ces 9 euros qui sont créé virtuellement servent à faire plus d'argent encore... Et c'est pour ça que plus de 90% de l'économie tourne sur des fonds n'existant pas créé à partir de dette... Je suis pour qu'une banque ne puisse pas investir autant d'argent virtuel. A la limite, je vote pour un ratio 50/50...

obit

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