Une vieille histoire
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Une vieille histoire
Un extrait de l'oeuvre des cercles catholiques des ouvriers : commerce. Datant de 1888.
"En France, chaque année 1,300 millions sont prélevés sur
l'impôt uniquement pour servir la rente de 25 milliards d'emprunts
contractés par l'Etat. S'il fallait établir le chiffre des
obligations émises par les Compagnies de chemin de fer, les
Sociétés industrielles do toute espèce, on serait effrayé du
chiffre énorme, prélevé chaque année sur les produit du travail,
pour rémunérer les détenteurs du capital. Mais ce qui
nous intéresse spécialement en ce moment, c'est de montrer
par quels procédés ingénieux tout est devenu aujourd'hui
matière à transactions commerciales improductives du point
de vue de l'intérêt général, mais très avantageuses pour ceux
qui s'y livrent dans certaines conditions,
Du moment que tout est devenu vénal, que l'or et l'argent
deviennent non plus seulement la mesure légale des valeurs,
mais des valeurs productives elles-mêmes, tout devient matière
à ce genre particulier de commerce que nous avons
appelé spéculation.
Elle seule domine, elle seule règne, elle seule donne des
profits.
Or, dans le domaine de la spéculation, tout consiste à trouver
le moyen d'acheter à bon marché et de revendre cher, il
n'y a plus de juste prix, la loi de l'offre et do!la demande est la
seule règle.
Dès lors le capital est maître de faire varier les cours et les
prix, car tout consiste à avoir un capital ou un crédit assez
puissant pour accaparer une nature de valeurs, afin d'en être
le détenteur.
Que devient dès lors le véritable commerce? Le gain qui en
est le mobile ordinaire est désormais indépendant du travail
utile; ce n'est plus la rémunération du service rendu, mais un
simple calcul de différences. Comment s'étonner de l'engouement
général pour les affaires financières qui peuvent procurer
de larges bénéfices sans peine et sans efforts?
Si tout se résume en effet à diriger la loi de l'offre et de la
demande, il suffit de l'habileté, de la clairvoyance, et surtout
d'avoir à son service la puissance qui résulte des grands
capitaux. Les industriels eux-mêmes se trouvent entraînés sur
cette pente et, en présence des chances aléatoires et des rudes
efforts de la production, préfèrent les procédés rapides de la
spéculation."
Sinon le document revient tres brievement sur une mesure de la premiere republique : fermer la bourse de Paris le 27 Juin 1793 (rouverte sous le directoire). Il la cite juste.
Mais comme il s'agit deja d'une epoque ou le capitalisme moderne est en place, je me demande s'il existe des ouvrages sur l'impact de cette fermeture sur l'economie de l'epoque ? Et comment les republicains ont pu se debrouiller sans renfort de la bourse alors que les principaux gouvernement du monde reposait deja dessus... ?
Si quelqu'un possede des references serieuses sur le sujet, je suis preneur ^^
"En France, chaque année 1,300 millions sont prélevés sur
l'impôt uniquement pour servir la rente de 25 milliards d'emprunts
contractés par l'Etat. S'il fallait établir le chiffre des
obligations émises par les Compagnies de chemin de fer, les
Sociétés industrielles do toute espèce, on serait effrayé du
chiffre énorme, prélevé chaque année sur les produit du travail,
pour rémunérer les détenteurs du capital. Mais ce qui
nous intéresse spécialement en ce moment, c'est de montrer
par quels procédés ingénieux tout est devenu aujourd'hui
matière à transactions commerciales improductives du point
de vue de l'intérêt général, mais très avantageuses pour ceux
qui s'y livrent dans certaines conditions,
Du moment que tout est devenu vénal, que l'or et l'argent
deviennent non plus seulement la mesure légale des valeurs,
mais des valeurs productives elles-mêmes, tout devient matière
à ce genre particulier de commerce que nous avons
appelé spéculation.
Elle seule domine, elle seule règne, elle seule donne des
profits.
Or, dans le domaine de la spéculation, tout consiste à trouver
le moyen d'acheter à bon marché et de revendre cher, il
n'y a plus de juste prix, la loi de l'offre et do!la demande est la
seule règle.
Dès lors le capital est maître de faire varier les cours et les
prix, car tout consiste à avoir un capital ou un crédit assez
puissant pour accaparer une nature de valeurs, afin d'en être
le détenteur.
Que devient dès lors le véritable commerce? Le gain qui en
est le mobile ordinaire est désormais indépendant du travail
utile; ce n'est plus la rémunération du service rendu, mais un
simple calcul de différences. Comment s'étonner de l'engouement
général pour les affaires financières qui peuvent procurer
de larges bénéfices sans peine et sans efforts?
Si tout se résume en effet à diriger la loi de l'offre et de la
demande, il suffit de l'habileté, de la clairvoyance, et surtout
d'avoir à son service la puissance qui résulte des grands
capitaux. Les industriels eux-mêmes se trouvent entraînés sur
cette pente et, en présence des chances aléatoires et des rudes
efforts de la production, préfèrent les procédés rapides de la
spéculation."
Sinon le document revient tres brievement sur une mesure de la premiere republique : fermer la bourse de Paris le 27 Juin 1793 (rouverte sous le directoire). Il la cite juste.
Mais comme il s'agit deja d'une epoque ou le capitalisme moderne est en place, je me demande s'il existe des ouvrages sur l'impact de cette fermeture sur l'economie de l'epoque ? Et comment les republicains ont pu se debrouiller sans renfort de la bourse alors que les principaux gouvernement du monde reposait deja dessus... ?
Si quelqu'un possede des references serieuses sur le sujet, je suis preneur ^^
riri- Messages : 63
Date d'inscription : 27/04/2012
Re: Une vieille histoire
J'enchaine avec la question de l'obsolescence programmée. Parcequ'avant c’était bien, c’était fait pour durer...
Voila un extrait du Droit a la Paresse, de Paul Lafargue, 1880.
Le grand problème de la production capitaliste n'est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces, mais de découvrir des consommateurs, d'exciter leurs appétits et de leur créer des besoins factices. Puisque les ouvriers européens, grelottant de froid et de faim, refusent de porter les étoffes qu'ils tissent, de boire les vins qu'ils récoltent, les pauvres fabricants, ainsi que des dératés, doivent courir aux antipodes chercher qui les portera et qui les boira: ce sont des centaines de millions et de milliards que l'Europe exporte tous les ans, aux quatre coins du monde, à des peuplades qui n'en ont que faire [17]. Mais les continents explorés ne sont plus assez vastes, il faut des pays vierges. Les fabricants de l'Europe rêvent nuit et jour de l'Afrique, du lac saharien, du chemin de fer du Soudan; avec anxiété, ils suivent les progrès des Livingstone, des Stanley, des Du Chaillu, des de Brazza; bouche béante, ils écoutent les histoires mirobolantes de ces courageux voyageurs. Que de merveilles inconnues renferme le «continent noir» ! Des champs sont plantés de dents d'éléphant, des fleuves d'huile de coco charrient des paillettes d'or, des millions de culs noirs, nus comme la face de Dufaure ou de Girardin, attendent les cotonnades pour apprendre la décence, des bouteilles de schnaps et des bibles pour connaître les vertus de la civilisation.
Mais tout est impuissant : bourgeois qui s'empiffrent, classe domestique qui dépasse la classe productive, nations étrangères et barbares que l'on engorge de marchandises européennes; rien, rien ne peut arriver à écouler les montagnes de produits qui s'entassent plus hautes et plus énormes que les pyramides d'Égypte: la productivité des ouvriers européens défie toute consommation, tout gaspillage. Les fabricants, affolés, ne savent plus où donner de la tête, ils ne peuvent plus trouver la matière première pour satisfaire la passion désordonnée, dépravée, de leurs ouvriers pour le travail. Dans nos départements lainiers, on effiloche les chiffons souillés et à demi pourris, on en fait des draps dits de "renaissance", qui durent ce que durent les promesses électorales; à Lyon, au lieu de laisser à la fibre soyeuse sa simplicité et sa souplesse naturelle, on la surcharge de sels minéraux qui, en lui ajoutant du poids, la rendent friable et de peu d'usage. Tous nos produits sont adultérés pour en faciliter l'écoulement et en abréger l'existence. Notre époque sera appelée l'"âge de la falsification", comme les premières époques de l'humanité ont reçu les noms d'"âge de pierre", d'"âge de bronze", du caractère de leur production. Des ignorants accusent de fraude nos pieux industriels, tandis qu'en réalité la pensée qui les anime est de fournir du travail aux ouvriers, qui ne peuvent se résigner à vivre les bras croisés. Ces falsifications, qui ont pour unique mobile un sentiment humanitaire, mais qui rapportent de superbes profits aux fabricants qui les pratiquent, si elles sont désastreuses pour la qualité des marchandises, si elles sont une source intarissable de gaspillage du travail humain, prouvent la philanthropique ingéniosité des bourgeois et l'horrible perversion des ouvriers qui, pour assouvir leur vice de travail, obligent les industriels à étouffer les cris de leur conscience et à violer même les lois de l'honnêteté commerciale.
Voila un extrait du Droit a la Paresse, de Paul Lafargue, 1880.
Le grand problème de la production capitaliste n'est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces, mais de découvrir des consommateurs, d'exciter leurs appétits et de leur créer des besoins factices. Puisque les ouvriers européens, grelottant de froid et de faim, refusent de porter les étoffes qu'ils tissent, de boire les vins qu'ils récoltent, les pauvres fabricants, ainsi que des dératés, doivent courir aux antipodes chercher qui les portera et qui les boira: ce sont des centaines de millions et de milliards que l'Europe exporte tous les ans, aux quatre coins du monde, à des peuplades qui n'en ont que faire [17]. Mais les continents explorés ne sont plus assez vastes, il faut des pays vierges. Les fabricants de l'Europe rêvent nuit et jour de l'Afrique, du lac saharien, du chemin de fer du Soudan; avec anxiété, ils suivent les progrès des Livingstone, des Stanley, des Du Chaillu, des de Brazza; bouche béante, ils écoutent les histoires mirobolantes de ces courageux voyageurs. Que de merveilles inconnues renferme le «continent noir» ! Des champs sont plantés de dents d'éléphant, des fleuves d'huile de coco charrient des paillettes d'or, des millions de culs noirs, nus comme la face de Dufaure ou de Girardin, attendent les cotonnades pour apprendre la décence, des bouteilles de schnaps et des bibles pour connaître les vertus de la civilisation.
Mais tout est impuissant : bourgeois qui s'empiffrent, classe domestique qui dépasse la classe productive, nations étrangères et barbares que l'on engorge de marchandises européennes; rien, rien ne peut arriver à écouler les montagnes de produits qui s'entassent plus hautes et plus énormes que les pyramides d'Égypte: la productivité des ouvriers européens défie toute consommation, tout gaspillage. Les fabricants, affolés, ne savent plus où donner de la tête, ils ne peuvent plus trouver la matière première pour satisfaire la passion désordonnée, dépravée, de leurs ouvriers pour le travail. Dans nos départements lainiers, on effiloche les chiffons souillés et à demi pourris, on en fait des draps dits de "renaissance", qui durent ce que durent les promesses électorales; à Lyon, au lieu de laisser à la fibre soyeuse sa simplicité et sa souplesse naturelle, on la surcharge de sels minéraux qui, en lui ajoutant du poids, la rendent friable et de peu d'usage. Tous nos produits sont adultérés pour en faciliter l'écoulement et en abréger l'existence. Notre époque sera appelée l'"âge de la falsification", comme les premières époques de l'humanité ont reçu les noms d'"âge de pierre", d'"âge de bronze", du caractère de leur production. Des ignorants accusent de fraude nos pieux industriels, tandis qu'en réalité la pensée qui les anime est de fournir du travail aux ouvriers, qui ne peuvent se résigner à vivre les bras croisés. Ces falsifications, qui ont pour unique mobile un sentiment humanitaire, mais qui rapportent de superbes profits aux fabricants qui les pratiquent, si elles sont désastreuses pour la qualité des marchandises, si elles sont une source intarissable de gaspillage du travail humain, prouvent la philanthropique ingéniosité des bourgeois et l'horrible perversion des ouvriers qui, pour assouvir leur vice de travail, obligent les industriels à étouffer les cris de leur conscience et à violer même les lois de l'honnêteté commerciale.
riri- Messages : 63
Date d'inscription : 27/04/2012
Re: Une vieille histoire
Je veux bien, quand je rentrerai de Roumanie dans une semaine, commencer deux/trois recherches dessus. Il s'agit essentiellement ici, d'une idéologie politique et sociale appelée communément "catholicisme social", pas encore très étudiée, mais ça commence à venir. C'est très intéressant : on y croise des idées sociales, catholiques, nationalistes modérées, républicaines et pacifiques. Ça peut paraître conflictuel pour nos yeux actuels, mais pour l'époque, surtout dans l'entre-deux guerres, entre le fascisme, le communisme stalinien et les crises économiques graves, c'était le premier parti de droite de masse.
Le représentant le plus célèbre au pouvoir : Le général de Gaulle. Mais on était dans les années 1960 et de l'eau avait coulé sous les ponts depuis les premiers écrits.
L'idéologue principal et le plus contemporain (années 20 et 30) : François de La Rocque, fondateur des Croix-de-feu et du Parti Social Français (qui s'était allié au Parti Radical).
De wiki, les principales idées de ce courant :
Le représentant le plus célèbre au pouvoir : Le général de Gaulle. Mais on était dans les années 1960 et de l'eau avait coulé sous les ponts depuis les premiers écrits.
L'idéologue principal et le plus contemporain (années 20 et 30) : François de La Rocque, fondateur des Croix-de-feu et du Parti Social Français (qui s'était allié au Parti Radical).
De wiki, les principales idées de ce courant :
Le programme du PSF
L'idéologie du PSF peut être résumée par les éléments suivants, notamment tirés du livre Service Public (1934), François de La Rocque :
Politique : un régime fort de type présidentiel, et non plus parlementaire.
Économie : la profession organisée, c'est-à-dire une sorte de corporatisme souple organisant, par branche d'activité, les relations entre entreprises et entre entrepreneurs et salariés.
Social : la « participation-association du capital et du travail ». Le PSF était lié au troisième grand syndicat français, la Confédération des syndicats professionnels français (CSPF). Le slogan de François de La Rocque, « social d'abord », qui s'opposait au « politique d'abord » de Maurras, n'était pas un vain mot. Le PSF possédait nombre d'œuvres sociales (soupes populaires, éducation populaire, aéro-clubs Jean Mermoz (1937), colonies de vacances, Sociétés de préparation et d'éducation sportives (SPES), etc.), au même titre d'ailleurs que les autres partis politiques de masse de l'époque, tels le PCF ou la SFIO. Avant la guerre, le PSF créé les Auxiliaires de la défense passive (ADP).
Certains historiens ont ainsi pu ironiser en disant que « La Rocque joue aux dames patronnesses ». Pour sa part, Pierre Milza (ou René Rémond ?) estime que le PSF faisait du « christianisme social patriotique ».
Société : notamment le vote des femmes, vieille revendication de la droite catholique.
International. En 1934, dans son livre Service Public, La Rocque écrit que « Les États-Unis d'Europe ne sauraient être que l'élargissement d'une entente économique préliminaire. Celle-ci constituera tout à la fois la pierre de touche et le premier stade constructif de la grande entreprise séculaire. »6 Soit une anticipation de la création de l'Union européenne à partir de la Communauté européenne et antérieurement de la CECA. En 1939-1940, La Rocque envisage, « après la défaite et l'effondrement d'Hitler », « une sorte de fédération des États ressortissant à une même civilisation dominés par de grands intérêts communs »
L'ambition politique de l'association prend de l'ampleur et se précise dans l'ouvrage de François de La Rocque Service Public, paru en novembre 1934. Il met en avant la nécessité de brasser les classes (fait constaté au sein des Croix-de-Feu) et de généraliser le modèle de coopération entre classes qui a prévalu durant la Grande Guerre. La pierre angulaire de la « mystique Croix-de-Feu » est donc la réforme, tant institutionnelle que sociale :
Droit de regard de l'ouvrier sur la gestion de l'entreprise.
Profession organisée : coopération des industries par type d'activité et réunion des travailleurs par branches.
Association capital-travail
Salaire minimum.
Congés payés.
Extension des loisirs populaires.
Vote des femmes.
Réforme des procédés de travail parlementaire.
Dan- Messages : 61
Date d'inscription : 28/04/2012
Localisation : Rouen
Re: Une vieille histoire
Ca ne me semble pas conflictuel ^^
C'est un courant que je juge relativement favorablement (hors dérive anti-semite) mais ce n'est pas sur le courant que je souhaites des renseignements. C'est sur la fermeture de la Bourse de Paris par decret, et interdiction d'echanges d'actions en 1793...
1793
Un décret du 17 juin de la Convention ferme toutes les bourses et interdit les sociétés de capitaux.
1794
Du 20 mai au 14 décembre 1794, la Bourse de Paris est rétablie, puis de nouveau fermée.
1795
Un règlement du 6 floréal an III (25 avril 1795) prononce l'ouverture d'un marché légal.
Un décret-loi du 20 octobre 1795 autorise définitivement la réouverture de la Bourse de Paris.
Comment la france a-t-elle tournee alors que, les grosses fortunes aristocratiques ont fui la revolution (les émigrés) et que le coeur du capitalisme est en arret.
Des pistes a suivre pour comprendre comment gerer autrement la finance...
Sinon les extraits que j'ai mis sont la pour une seule raison, dire que la situation dans laquelle on est en ce moment n'est pas une situation nouvelle qui viendrait d'un capitalisme déréglée. Les faits décrits déjà a l’époque n'ont rien a envier aux actualités "chocs" d'aujourd'hui. Alors que le point de vue de notre société actuelle est de voir les dysfonctionnement du système comme une usure d'un système qu'on ne tient plus... non... c’était déjà comme ça avant...
C'est un courant que je juge relativement favorablement (hors dérive anti-semite) mais ce n'est pas sur le courant que je souhaites des renseignements. C'est sur la fermeture de la Bourse de Paris par decret, et interdiction d'echanges d'actions en 1793...
1793
Un décret du 17 juin de la Convention ferme toutes les bourses et interdit les sociétés de capitaux.
1794
Du 20 mai au 14 décembre 1794, la Bourse de Paris est rétablie, puis de nouveau fermée.
1795
Un règlement du 6 floréal an III (25 avril 1795) prononce l'ouverture d'un marché légal.
Un décret-loi du 20 octobre 1795 autorise définitivement la réouverture de la Bourse de Paris.
Comment la france a-t-elle tournee alors que, les grosses fortunes aristocratiques ont fui la revolution (les émigrés) et que le coeur du capitalisme est en arret.
Des pistes a suivre pour comprendre comment gerer autrement la finance...
Sinon les extraits que j'ai mis sont la pour une seule raison, dire que la situation dans laquelle on est en ce moment n'est pas une situation nouvelle qui viendrait d'un capitalisme déréglée. Les faits décrits déjà a l’époque n'ont rien a envier aux actualités "chocs" d'aujourd'hui. Alors que le point de vue de notre société actuelle est de voir les dysfonctionnement du système comme une usure d'un système qu'on ne tient plus... non... c’était déjà comme ça avant...
riri- Messages : 63
Date d'inscription : 27/04/2012
Re: Une vieille histoire
Apres, ca s'est passe il y a deux siecles, c'est peut-etre utopique de chercher a transposer des faits sur deux contextes aussi radicalement differents (des historiens se mettent d'accord pour affirmer que jusqu'a la fin du XVIII, voire debut XIX, on est toujours dans le feodalisme). Mais ca m'interesse aussi, il y a certainement deux ou trois enseignements a en tirer ^^
PS : desole pour les accents, mais ici les claviers...
PS repetita : desole riri de ne pas avoir repondu lundi, mais j'etais encore en chemin. et ca douille drolement question forfait
PS : desole pour les accents, mais ici les claviers...
PS repetita : desole riri de ne pas avoir repondu lundi, mais j'etais encore en chemin. et ca douille drolement question forfait
Dan- Messages : 61
Date d'inscription : 28/04/2012
Localisation : Rouen
Re: Une vieille histoire
Bon en fait j'ai trouvé ^^ Bouquin lu dans la nuit, donc journée difficile au boulot mais ca en valait le coup. Je digère et j'en parle en détail
Brièvement, la convention avait pris le capitalisme a son propre jeu. Sans que l'essai fut transformé, mais avec quelques idées brillantes. Notamment, une bien, plutôt couillue, que j'adore: au lieu de nier la dette de la monarchie pour repartir sur des finances saines, ils ont nationalisé la dette (colossale) de l'ancien régime pour forcer les financiers de la France royale a reconnaitre la république, eux ne pouvant se passer de le l'etat. Du coup alors que les capitalistes favorisaient le retour de la monarchie, et avaient le pouvoir de faire tendre la politique vers son retour, ils ont été obligée de devenir républicain, et de soutenir les finances de la republique dans l'espoir de recouvrer leurs dettes un jour. Dans l'os les banques ^^
Nationaliser une dette, alors qu'on peut repartir sur du positif, c'est tellement absurde et anti-conformiste, contre-logique... c'est juste le truc le plus brillant que j'ai vu en politique...
Bref leçon numéro 1: la dette est un moyen de pression colossale sur les financiers.
Brièvement, la convention avait pris le capitalisme a son propre jeu. Sans que l'essai fut transformé, mais avec quelques idées brillantes. Notamment, une bien, plutôt couillue, que j'adore: au lieu de nier la dette de la monarchie pour repartir sur des finances saines, ils ont nationalisé la dette (colossale) de l'ancien régime pour forcer les financiers de la France royale a reconnaitre la république, eux ne pouvant se passer de le l'etat. Du coup alors que les capitalistes favorisaient le retour de la monarchie, et avaient le pouvoir de faire tendre la politique vers son retour, ils ont été obligée de devenir républicain, et de soutenir les finances de la republique dans l'espoir de recouvrer leurs dettes un jour. Dans l'os les banques ^^
Nationaliser une dette, alors qu'on peut repartir sur du positif, c'est tellement absurde et anti-conformiste, contre-logique... c'est juste le truc le plus brillant que j'ai vu en politique...
Bref leçon numéro 1: la dette est un moyen de pression colossale sur les financiers.
riri- Messages : 63
Date d'inscription : 27/04/2012
Re: Une vieille histoire
Une balle dans la nuque aussi.
Dan- Messages : 61
Date d'inscription : 28/04/2012
Localisation : Rouen
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